Digitalisation de l’enseignement supérieur : où en sommes-nous ?

Digitalisation de l'enseignement supérieur : où en sommes-nous ?

Les défis qu’entraîne la digitalisation ne se limitent pas aux entreprises et aux institutions de haute renommée, toutes les organisations se doivent chaque jour de les relever au risque d’être rapidement dépassées par l’ère du tout-numérique. Le milieu de l’enseignement supérieur n’échappe pas non plus à cette exigence et doit se saisir du digital. Il doit intégrer les nouvelles technologies pour perfectionner l’apprentissage mais développer également des programmes pédagogiques de manière à répondre plus efficacement aux nouveaux impératifs induits par la révolution numérique.

Digitalisation et enseignement supérieur : transformation mais principes fondamentaux inchangés

Le développement du numérique a transformé de fond en comble nos habitudes dans tous les domaines mais faut-il pour autant parler d’une révolution numérique dans l’enseignement supérieur ? En effet, le secteur de l’éducation a lui aussi été touché par cette transformation où des innovations pédagogiques ont vu et continuent de voir le jour à travers l’utilisation de ressources numériques diverses.

La révolution numérique représente, pour la grande majorité des secteurs, une opportunité de repenser leurs propres modèles, de se réinventer. Pour l’enseignement supérieur, cette révolution constitue un moyen de répondre à la multitude d’enjeux auxquels elle est confrontée : nombre croissant d’étudiants, décrochage universitaire, stagnation des institutions scolaires françaises dans les classements internationaux… À ce titre, il apparaît essentiel à tous les acteurs du domaine de l’éducation et plus particulièrement ceux des grandes écoles et des universités que l’état élabore une stratégie forte en ce qui a trait à l’autonomisation de l’apprentissage. Et le socle commun de connaissances, de compétences et de culture voulu par l’état doit être au coeur de la démarche.

Par ailleurs, les outils digitaux, qui permettent davantage de flexibilité et d’interactions, ne doivent pas être destinés exclusivement aux étudiants mais trouver également leur place en interne. Il est important pour cela que les établissements s’équipent d’un ERP adapté à l’enseignement supérieur qui leur permette d’accélérer leur digitalisation et d’offrir à la communauté étudiante les moyens de prendre en main la nouvelle réalité numérique tout en préservant le respect du 1er objectif du système éducatif : favoriser la réussite des étudiants et faire en sorte qu’ils soient préparés adéquatement à l’économie de la connaissance. L’enseignant doit également être accompagné dans l’intégration de nouvelles technologies et de nouveaux contenus dans ses cours, favorisant ainsi une organisation pédagogique plus adaptée avec la dynamique du monde actuel.

La génération Z : des digital natives qui privilégient la formation distancielle

Leur smartphone dans leur poche, leur tablette ou leur ordinateur portable dans leur sac à dos, les étudiants de la génération Z maîtrisent à merveille les codes du numérique et s’attendent à ce que l’école ou l’université où ils étudient ait intégré tout comme eux la transformation digitale. Pour éviter qu’ils ne décrochent avant l’obtention de leurs diplômes, les établissements, contrairement aux étudiants qui disposent d’une pluralité d’options, n’ont donc pas le choix : ils doivent à l’instar de leurs clients, relever les enjeux du numérique.

Pour cela, ils ont intérêt à coller au plus près au portrait de l’université du futur imaginé par les jeunes générations : cours disponibles en ligne et téléchargeables sur l’appareil de leur choix, à tout moment, en tout lieu, contenus numérisés libres d’accès et gratuits, bibliothèques numériques, rôle élargi des réseaux sociaux dans les cursus d’études, vaste choix de MOOC (Massive Open Online Courses pour Cours en ligne ouverts et massifs), sauvegarde sur leur appareil de l’ensemble des supports de cours. Ils pourront s’appuyer pour cela sur les portails collaboratifs et ENT proposés par les ERP pour l’enseignement supérieur. Tout cela pour se dégager des contraintes limitatives et se concentrer sur la raison de leur présence à l’école : l’apprentissage et la formation.

Le monde professionnel : un nouveau savoir-faire exigé

Plus important encore que l’octroi de diplômes, faire en sorte que l’étudiant parvienne au meilleur niveau d’éducation possible en vue d’acquérir les compétences que le métier de son choix exige, doit être au cœur de l’enseignement supérieur. En plus de s’assurer de répondre au mieux aux attentes de l’étudiant, l’établissement doit anticiper l’évolution du jeune à long terme, du banc d’école jusqu’à son entrée dans le monde professionnel qui, chamboulé par la révolution numérique, exige de nouvelles compétences, un nouveau savoir-faire et savoir-être. C’est à ce titre que l’institution sera en mesure de se forger une image de marque positive, de gagner en réputation, d’améliorer ses profits mais surtout d’attirer et fidéliser de nouveaux talents.

 

Est-ce que les écoles et universités de l’éducation supérieure ont bien pris le train de la transition digitale ? Même si beaucoup de chemin a été parcouru et que de nombreux progrès ont été réalisés, il semble que l’enseignement supérieur français soit un peu à la traine mais la digitalisation de l’enseignement étant un univers vaste et complexe, il y a encore de belles innovations à venir…